Marché VO : Les prix des voitures d’occasion reculent nettement sur un an
Selon le nouvel Observatoire La Centrale, les prix des véhicules de seconde main connaissent une nette accalmie après plusieurs années de hausse continue. Ce recul généralisé, particulièrement visible sur les modèles électriques et hybrides, redonne enfin un peu d’air aux acheteurs français, dont le budget automobile avait été mis à rude épreuve.
Un prix moyen en nette baisse
Le prix moyen d’un véhicule d’occasion en France s’établit désormais à 20 200 €, soit 800 € de moins qu’il y a un an. Cette diminution peut sembler modeste, mais elle traduit un véritable retournement de tendance sur un marché longtemps marqué par la tension et la rareté de l’offre.
Après les perturbations liées à la crise sanitaire, à la pénurie de semi-conducteurs et à la flambée des coûts de production, l’offre de véhicules redevient plus abondante. Résultat : les prix s’ajustent à la baisse, notamment sur les modèles récents ou électrifiés, autrefois très demandés.
Les véhicules hybrides se stabilisent sous les 30 000 €
Les voitures hybrides, de plus en plus recherchées par les automobilistes soucieux d’allier économie de carburant et confort d’utilisation, voient leurs tarifs se stabiliser. Le prix moyen d’un modèle hybride d’occasion s’établit désormais juste en dessous de 30 000 €, soit une baisse de 6,53 % sur un an.
Cette correction reflète à la fois la montée en puissance de l’offre sur le marché de l’occasion et la diffusion massive de ces technologies dans les gammes des constructeurs. Les hybrides non rechargeables, notamment chez Toyota ou Hyundai, représentent aujourd’hui un segment mature et accessible, loin des tarifs élitistes des premières générations.
Le prix des véhicules électriques en forte baisse
Le constat est encore plus marqué du côté des voitures électriques, dont les prix d’occasion enregistrent la plus forte chute du marché. En moyenne, le tarif d’un véhicule électrique recule de près de 2 000 €, soit une baisse de 9,1 % sur un an, pour se stabiliser juste sous la barre des 20 000 €.
Cette correction s’explique par plusieurs facteurs : le renouvellement rapide des modèles, l’évolution technologique des batteries, et surtout les ajustements tarifaires opérés par les constructeurs sur le neuf. Les baisses de prix chez Tesla, MG ou Dacia ont mécaniquement tiré les valeurs de revente vers le bas.
Mais ce repli offre aussi une opportunité : il rend enfin la mobilité électrique accessible à une frange plus large de la population, qui hésitait jusqu’ici face à des tarifs dissuasifs.
Plus de pouvoir d’achat pour les acheteurs
Cette décrue généralisée a un effet immédiat sur le pouvoir d’achat automobile des Français. À budget constant, les acheteurs peuvent désormais viser des modèles plus récents, mieux équipés ou de gamme supérieure.
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Avec un budget de 10 000 €, il devient possible d’acquérir une Citroën C3 essence affichée un an plus tôt à 12 890 €, soit une économie de 1 600 €.
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Autour de 20 000 €, les acheteurs peuvent désormais s’offrir une Toyota Yaris Cross hybride, dont le tarif moyen a chuté de près de 3 000 € sur un an.
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Enfin, avec un budget de 30 000 €, les acheteurs accèdent à des véhicules de gamme premium, comme la Mercedes GLC Diesel, proposée aujourd’hui à un tarif moyen de 30 000 € contre 36 000 € l’an passé.
Autrement dit, la baisse des prix redéfinit les standards d’accès à chaque segment du marché. Ce rééquilibrage profite autant aux primo-accédants qu’aux foyers cherchant à renouveler leur véhicule dans un contexte économique contraint.